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1 avril 2017

Le Château de Versailles ou la douce folie de bâtir

Résidence officielle des rois de France, le Château de Versailles part d'un simple pavillon de chasse construit en briques et en pierres par Louis XIII (infatigable chasseur). Louis XIV désirant conserver ce bâtiment initial, exige auprès de son architecte Louis Le Vau d'étendre le château à partir de 1668 puis par son successeur, Jules Hardouin-Mansart (qui va l'agrandir 5 fois plus) pour obtenir une fastueuse résidence royale. Le chantier demandera plus de 50 ans de travaux et nécessitera pas moins de 36.000 ouvriers. Le bâtiment de Louis XIII est ainsi enveloppé de nouveaux bâtiments avec des façades anoblies de colonnes, de balcons et de sculptures. Côté parc, deux ailes comme nous le constatons ci-dessous sont séparées par une terrasse, qui sera par la suite comblée pour devenir la galerie des Glaces car la terrasse s'accommodait mal avec une météo incertaine. Nous restons dans une architecture baroque, caractérisé par l'opulence, avec l'étage noble rythmé de colonnes, la présence de statues, toit plat.

Versailles, palais enchanté où tout n'est que faste et plaisir, dans le talent conjugué entre l'art et la nature, l'ont rendu parfait. Versailles au double visage, formidable instrument de pouvoir, dont Louis XIV en est le créateur, à l'écart de Paris pour affranchir la monarchie absolue des frémissements de la capitale. Et formidable lieu de plaisirs, avec autour du roi, un monde qui se met en place avec plus de 3.000 princes, courtisans, ministres et serviteurs, résidant tous à Versailles. Un Monde ensoleillé qu'il tient sous son regard et son pouvoir ultime et dont il demandera à ses ministres exactitude et régularité. Le soleil étant la devise du roi, chaque pièce est consacrée à une planète avec au centre de ceci Vénus, la déesse de l'amour.

Vue du château de Versailles sur le parterre d'eau vers 1675,Versailles, châteaux de Versailles et de TrianonVue du château de Versailles sur le parterre d'eau vers 1675

Rigueur, ordre et équilibre définissent ce centre de Pouvoir prestigieux mais également faste, splendeur et luxe. Envier par toutes les cours royales et qui reste, encore de nos jours, le fleuron de notre pays. En quelques chiffres, il compte 2300 pièces, 1944 fenêtres et 352 cheminées. Célèbre, la galerie des Glaces, quant à elle, est composée de 357 miroirs. Mais le Château de Versailles ne se limite pas au simple Château ...


Le Grand Trianon

Construit à l'emplacement du " Trianon de Porcelaine " (sensé imité la porcelaine d'Extrême-Orient) à la demande de Louis XIV par Jules Hardouin Mansart afin de fuir les fastes de la Cour et abriter ses amours avec Madame de Montespan. Un ensemble constitué de deux bâtiments articulés autour d'un péristyle rythmé par des colonnes de marbre rose et vert. Un Palais de plein pied, proche de la nature et qui casse les codes de l'époque en adoptant une simplicité, qui lui confère un raffinement ultime grâce à sa transparence sur le jardin. Laissé à l'abandon, Napoléon en demandera sa restauration. Quant au Général de Gaulle, il prendra l’initiative de remettre en état les lieux pour y accueillir les hôtes de la République.

Le petit Trianon

Construit selon la dernière mode, dite "à la grecque", ce Palais ne fut pas construit pour Marie-Antoinette même si ce dernier sera offert à la Reine par Louis XVI en 1774. C'est en 1762, à la demande de Louis XV auprès de Ange-Jacques Gabriel, que le bâtiment commence à voir le jour, dans un agencement carré, simple et épuré. C'est la Comtesse du Barry, en tant que favorite sulfureuse du Roi, qui l'inaugura en 1769. Mais c'est véritablement auprès de Marie Antoinette, que ce domaine est et restera associé, créant au sein de cet endroit, loin des fastes de la cour et des règles d'étiquette pesantes, un univers personnel et intime. Un théâtre y sera créé, l'aménagement d'un jardin à l'anglaise y sera pensé et la construction d'un hameau érigé autour d'un lac artificiel et de douze hameaux. Mais derrière ce décor de spectacle, une véritable exploitation agricole existe. Le 5 octobre 1789, informé par un messager alors qu'elle se trouve dans le domaine du Petit Trianon, que la Reine jettera un dernier regard vers son hameau, qu'elle ne reverra plus jamais.

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Le parc du Château de Versailles 

Versailles s'affirme dans toute l'Europe comme le modèle du grand jardin monarchique. André Lenôtre qui l'a créé, est bien davantage qu'un jardinier, il est l'architecte du paysage. Il transforme, organise la nature, amplifie les proportions. Mais Versailles est surtout un jardin de plaisir, qui sans cesse ménage des surprises avec la présence des bosquets, des sculptures, des bassins et des grottes. Plus d'une douzaine de bosquets amplifiant cette féerie d'eau. Dans ces bosquets, la cour danse, lors de ces fêtes éclatantes qui avait fait connaître le nom de Versailles, de Molière, de Lully, et qui transformait en lieu enchanté tout le jardin, bosquets et allées. Quant au grand canal, ce dernier sera aménagé en forme de croix et pendant la splendeur du domaine, il accueillera de véritables navires.

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Le Bassin d'Apollon

Au centre de tout, le Bassin du char d'Apollon, tiré par quatre chevaux fougueux, le jeune Dieu surgit de l'aube, escorté par quatre titans et par quatre monstres marins. Tout marche par quatre au sein de ce bassin. Le mythe du soleil rayonne dans tout le jardin, mais il est particulièrement présent dans l'axe central. L’œuvre de Tuby, d’après un dessin de Le Brun, s’inspire de la légende d’Apollon, dieu du Soleil et emblème du Roi. Tuby exécuta ce groupe monumental entre 1668 et 1670 à la manufacture des Gobelins, date à laquelle il fut transporté à Versailles puis mis en place et doré l’année suivante.

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La pendule astronomique de Passemant

Monument d'art, de science et de technique et nécessitant plus de 20 ans de conception par l'ingénieur Passemant, 12 ans d'exécution par l'horloger Dauthiau, 4 ans par les bronziers Caffieri. Cette pendule astronomique indique les phases de la lune, les dates jusqu'à 9999, l'heure et le mouvement des planètes dans un globe de cristal. Un des seuls objets a avoir été conçu avec autant d'anticipation sur les événements. Présenté le 7 septembre 1750, elle sera immédiatement achetée par Louis XV. Pour la première fois dans l'histoire de la France, ce bijou de technologie et d’élégance servit pour fixer l'heure officielle du royaume et de Navarre. Louis XV demanda l'installation de deux sièges dressés face à elle, chaque 31 décembre pour assister au passage de la nouvelle année en compagnie de la Reine : un spectacle privé, privilège de roi.

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Le secrétaire à cylindre de Louis XV, plus connu sous le nom de bureau du Roi

Le mobilier qui jusqu'alors était utilitaire, devient sous Louis Soleil et jusqu'à la Révolution, art décoratif. Grand amateur de mécanique, Louis XV l'est également pour l'ébénisterie. Il va commander un meuble intime pour ses appartements privés, le plus grand chef d'oeuvre d'ébénisterie jamais conçu. Commencé par Jean-François Oeben (sur les recommandations de Madame de Pompadour) et achevé par son apprenti Jean-Henri Riesener, tous deux ébénistes du Roi. Un constat simple, le désir de confidentialité afin que les papiers du bureau du monarque soient parfaitement protégés : le secrétaire à cylindre est ainsi né. Richement ornementé, il met en avant trois cartouches avec en son centre l'attribut de la royauté, à gauche celui de la poésie dramatique et celui de droite de la poésie lyrique - à l'arrière deux cartouches avec les attributs de l'astronome et des mathématiques et de chaque côté ceux de la guerre et de la marine. Remarquable par la beauté de ses tableaux de marqueterie et de ses bronzes, il est également une merveille de mécanique : un seul quart de tour de clef permet de libérer ou de bloquer, à la fois l’abattant du cylindre et tous les tiroirs (malheureusement cassé et modifié aux fils des siècles). Plus qu'un bureau, un coffre-fort personnel, qui sera installé dans le cabinet doré du Roi en mai 1759 et qui lui coûta 62.000 livres tournois (monnaie formée à Tours), l'équivalent de 1.240.000 euros.

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La statue équestre de Louis XIV

Lorsque Louis-Philippe convertit l’ancienne résidence royale en musée dédié «A toutes les gloires de la France », il commanda une statue équestre de Louis XIV qu’il décida de placer à l’intersection des deux axes majeurs de composition du Château, à la limite de l'avant-cour et de la cour Royale. Cette statue dessinée par Pierre Cartellier resta néanmoins inachevée. Après sa mort, c'est son gendre qui terminera la statue : Louis Petitot. Constituée de deux sculptures indépendantes en bronze, le tout est fondu par Charles Crozatier en 1838. Autrefois implantée au niveau de la grille royale, la statue est replacée après sa restauration au tiers inférieur de l'axe central de la place d'Armes. Un accueil royal est ainsi restauré pour tous les visiteurs, très nombreux visiteurs qui se voient accueilli par un des plus grands rois de France.

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