La Sainte-Anne l’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci

La Vierge à l'Enfant avec sainte Anne (Santa Anna Metterza) est un tableau de Léonard de Vinci qui lui demandera plus de 20 ans de méditation et de perfectionnement et laissera inachevée. Entre 1500 et 1519, De Vinci ne cessera d’apporter constamment de nouvelles retouches à la Sainte-Anne. Ce fut l’une des trois œuvres qu’il emmènera avec lui avant sa mort avec La Joconde et le Saint Jean Baptiste au château du Clos Lucé (sa dernière demeure). Acquis par François premier à la morte de l’artiste puis sorti des collections royales, le tableau a ensuite été acheté par Richelieu en 1629 puis légué à Louis XIII avant d’entrer au Louvre en 1801.


Une restauration qui durera plus de deux ans et qui permis de rendre à l’œuvre ses teintes d’origine. Pour célébrer cette renaissance, le Louvre consacre une exposition exceptionnelle autour de l’œuvre, en montrant le cheminement créatif et la préparation en amont (esquisses de composition, dessins préparatoires, études de paysage et de silhouette).

« Le dessin est aussi détaillé que la couche de peinture est mince. Ce tableau souvent restauré se compose de deux zones chromatiques emboîtées, l’une aux couleurs chaudes : la robe de la Vierge, le sol comme l’environnement naturel immédiat, l’autre de couleurs froides, le ciel, la montagne, les eaux et le manteau de la Vierge. Léonard de Vinci se révèle ici maître du contraste, sachant créer des reliefs extraordinaires ».

Quant aux lignes de forces, l’architecture du tableau, la disposition des personnages fait deviner un triangle familial dont Sainte Anne la grand-mère, la fille et son enfant. Les sourires sont tendres, typiques du peintre et qui nous fait penser à celui de la Joconde.