Magnus
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Une nouvelle rentrée riche en programmation que nous allons découvrir ensemble pour 2016/2017.
Plongeons nous au sein d'un des plus beaux châteaux de France du XVIIe siècle qui a notamment inspiré le château de Versailles : Vaux-le-Vicomte. Ce projet d'envergure desiré par Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, va finalement le conduire à sa perte. Faste, splendeur et démesure vont engendrer la jalousie ultime de Louis XIV.
Nicolas Fouquet fera appel aux meilleurs artistes de l'époque pour bâtir le château et son parc : l'architecte Louis le Vau, premier architecte du roi, le peintre Charles Le Brun, fondateur de l'Académie de peinture et le paysagiste André Le Nôtre, contrôleur général des bâtiments du roi. La parfaite harmonie entre jardin et architecture est ainsi issue du génie fraternel de ces trois génies. Le roi refera appel à ces trois hommes pour construire le Château de Versailles.
Chef d’œuvre du 17e siècle, Vaux-le-Vicomte fut le théâtre d’événements historiques marquants et le témoin de l’éviction tragique de son créateur, Nicolas Fouquet, emprisonné à la suite d’un procès rocambolesque.
À moins d'une heure de Paris, faites une pause campagnarde au sein d'un
La hache de guerre serait-elle enterrée entre Louis XIV et Nicolas Fouquet, son surintendant des Finances ? Ce dernier a subi en effet la disgrâce du Roi-Soleil, lequel s'inspira pour bâtir Versailles du château de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne) construit pour... Nicolas Fouquet.
"Il me fit voir en songe un palais magnifique,
Des grottes, des canaux, un superbe portique.
Des lieux que pour leurs beautés,
J'aurais pu croire enchantés,
Si Vaux n'était point au monde."
Jean de La Fontaine, Le Songe de Vaux
Résidence officielle des rois de France, le Château de Versailles part d'un simple pavillon de chasse construit en briques et en pierres par Louis XIII (infatigable chasseur). Louis XIV désirant conserver ce bâtiment initial, exige auprès de son architecte Louis Le Vau d'étendre le château à partir de 1668 puis par son successeur, Jules Hardouin-Mansart (qui va l'agrandir 5 fois plus) pour obtenir une fastueuse résidence royale. Le chantier demandera plus de 50 ans de travaux et nécessitera pas moins de 36.000 ouvriers. Le bâtiment de Louis XIII est ainsi enveloppé de nouveaux bâtiments avec des façades anoblies de colonnes, de balcons et de sculptures. Côté parc, deux ailes comme nous le constatons ci-dessous sont séparées par une terrasse, qui sera par la suite comblée pour devenir la galerie des Glaces car la terrasse s'accommodait mal avec une météo incertaine. Nous restons dans une architecture baroque, caractérisé par l'opulence, avec l'étage noble rythmé de colonnes, la présence de statues, toit plat.
Versailles, palais enchanté où tout n'est que faste et plaisir, dans le talent conjugué entre l'art et la nature, l'ont rendu parfait. Versailles au double visage, formidable instrument de pouvoir, dont Louis XIV en est le créateur, à l'écart de Paris pour affranchir la monarchie absolue des frémissements de la capitale. Et formidable lieu de plaisirs, avec autour du roi, un monde qui se met en place avec plus de 3.000 princes, courtisans, ministres et serviteurs, résidant tous à Versailles. Un Monde ensoleillé qu'il tient sous son regard et son pouvoir ultime et dont il demandera à ses ministres exactitude et régularité. Le soleil étant la devise du roi, chaque pièce est consacrée à une planète avec au centre de ceci Vénus, la déesse de l'amour.
Vue du château de Versailles sur le parterre d'eau vers 1675
Rigueur, ordre et équilibre définissent ce centre de Pouvoir prestigieux mais également faste, splendeur et luxe. Envier par toutes les cours royales et qui reste, encore de nos jours, le fleuron de notre pays. En quelques chiffres, il compte 2300 pièces, 1944 fenêtres et 352 cheminées. Célèbre, la galerie des Glaces, quant à elle, est composée de 357 miroirs. Mais le Château de Versailles ne se limite pas au simple Château ...
Le Grand Trianon
Construit à l'emplacement du " Trianon de Porcelaine " (sensé imité la porcelaine d'Extrême-Orient) à la demande de Louis XIV par Jules Hardouin Mansart afin de fuir les fastes de la Cour et abriter ses amours avec Madame de Montespan. Un ensemble constitué de deux bâtiments articulés autour d'un péristyle rythmé par des colonnes de marbre rose et vert. Un Palais de plein pied, proche de la nature et qui casse les codes de l'époque en adoptant une simplicité, qui lui confère un raffinement ultime grâce à sa transparence sur le jardin. Laissé à l'abandon, Napoléon en demandera sa restauration. Quant au Général de Gaulle, il prendra l’initiative de remettre en état les lieux pour y accueillir les hôtes de la République.
Le petit Trianon
Construit selon la dernière mode, dite "à la grecque", ce Palais ne fut pas construit pour Marie-Antoinette même si ce dernier sera offert à la Reine par Louis XVI en 1774. C'est en 1762, à la demande de Louis XV auprès de Ange-Jacques Gabriel, que le bâtiment commence à voir le jour, dans un agencement carré, simple et épuré. C'est la Comtesse du Barry, en tant que favorite sulfureuse du Roi, qui l'inaugura en 1769. Mais c'est véritablement auprès de Marie Antoinette, que ce domaine est et restera associé, créant au sein de cet endroit, loin des fastes de la cour et des règles d'étiquette pesantes, un univers personnel et intime. Un théâtre y sera créé, l'aménagement d'un jardin à l'anglaise y sera pensé et la construction d'un hameau érigé autour d'un lac artificiel et de douze hameaux. Mais derrière ce décor de spectacle, une véritable exploitation agricole existe. Le 5 octobre 1789, informé par un messager alors qu'elle se trouve dans le domaine du Petit Trianon, que la Reine jettera un dernier regard vers son hameau, qu'elle ne reverra plus jamais.
Le parc du Château de Versailles
Versailles s'affirme dans toute l'Europe comme le modèle du grand jardin monarchique. André Lenôtre qui l'a créé, est bien davantage qu'un jardinier, il est l'architecte du paysage. Il transforme, organise la nature, amplifie les proportions. Mais Versailles est surtout un jardin de plaisir, qui sans cesse ménage des surprises avec la présence des bosquets, des sculptures, des bassins et des grottes. Plus d'une douzaine de bosquets amplifiant cette féerie d'eau. Dans ces bosquets, la cour danse, lors de ces fêtes éclatantes qui avait fait connaître le nom de Versailles, de Molière, de Lully, et qui transformait en lieu enchanté tout le jardin, bosquets et allées. Quant au grand canal, ce dernier sera aménagé en forme de croix et pendant la splendeur du domaine, il accueillera de véritables navires.
Le Bassin d'Apollon
Au centre de tout, le Bassin du char d'Apollon, tiré par quatre chevaux fougueux, le jeune Dieu surgit de l'aube, escorté par quatre titans et par quatre monstres marins. Tout marche par quatre au sein de ce bassin. Le mythe du soleil rayonne dans tout le jardin, mais il est particulièrement présent dans l'axe central. L’œuvre de Tuby, d’après un dessin de Le Brun, s’inspire de la légende d’Apollon, dieu du Soleil et emblème du Roi. Tuby exécuta ce groupe monumental entre 1668 et 1670 à la manufacture des Gobelins, date à laquelle il fut transporté à Versailles puis mis en place et doré l’année suivante.
La pendule astronomique de Passemant
Monument d'art, de science et de technique et nécessitant plus de 20 ans de conception par l'ingénieur Passemant, 12 ans d'exécution par l'horloger Dauthiau, 4 ans par les bronziers Caffieri. Cette pendule astronomique indique les phases de la lune, les dates jusqu'à 9999, l'heure et le mouvement des planètes dans un globe de cristal. Un des seuls objets a avoir été conçu avec autant d'anticipation sur les événements. Présenté le 7 septembre 1750, elle sera immédiatement achetée par Louis XV. Pour la première fois dans l'histoire de la France, ce bijou de technologie et d’élégance servit pour fixer l'heure officielle du royaume et de Navarre. Louis XV demanda l'installation de deux sièges dressés face à elle, chaque 31 décembre pour assister au passage de la nouvelle année en compagnie de la Reine : un spectacle privé, privilège de roi.
Le secrétaire à cylindre de Louis XV, plus connu sous le nom de bureau du Roi
Le mobilier qui jusqu'alors était utilitaire, devient sous Louis Soleil et jusqu'à la Révolution, art décoratif. Grand amateur de mécanique, Louis XV l'est également pour l'ébénisterie. Il va commander un meuble intime pour ses appartements privés, le plus grand chef d'oeuvre d'ébénisterie jamais conçu. Commencé par Jean-François Oeben (sur les recommandations de Madame de Pompadour) et achevé par son apprenti Jean-Henri Riesener, tous deux ébénistes du Roi. Un constat simple, le désir de confidentialité afin que les papiers du bureau du monarque soient parfaitement protégés : le secrétaire à cylindre est ainsi né. Richement ornementé, il met en avant trois cartouches avec en son centre l'attribut de la royauté, à gauche celui de la poésie dramatique et celui de droite de la poésie lyrique - à l'arrière deux cartouches avec les attributs de l'astronome et des mathématiques et de chaque côté ceux de la guerre et de la marine. Remarquable par la beauté de ses tableaux de marqueterie et de ses bronzes, il est également une merveille de mécanique : un seul quart de tour de clef permet de libérer ou de bloquer, à la fois l’abattant du cylindre et tous les tiroirs (malheureusement cassé et modifié aux fils des siècles). Plus qu'un bureau, un coffre-fort personnel, qui sera installé dans le cabinet doré du Roi en mai 1759 et qui lui coûta 62.000 livres tournois (monnaie formée à Tours), l'équivalent de 1.240.000 euros.
La statue équestre de Louis XIV
Lorsque Louis-Philippe convertit l’ancienne résidence royale en musée dédié «A toutes les gloires de la France », il commanda une statue équestre de Louis XIV qu’il décida de placer à l’intersection des deux axes majeurs de composition du Château, à la limite de l'avant-cour et de la cour Royale. Cette statue dessinée par Pierre Cartellier resta néanmoins inachevée. Après sa mort, c'est son gendre qui terminera la statue : Louis Petitot. Constituée de deux sculptures indépendantes en bronze, le tout est fondu par Charles Crozatier en 1838. Autrefois implantée au niveau de la grille royale, la statue est replacée après sa restauration au tiers inférieur de l'axe central de la place d'Armes. Un accueil royal est ainsi restauré pour tous les visiteurs, très nombreux visiteurs qui se voient accueilli par un des plus grands rois de France.
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Sa façade principale comprend un rez-de-chaussée élevé au-dessus des marches d'un perron et percé de sept arcades. Il est surmonté d'une loggia avec seize grandes colonnes en pierre, reliées par des balcons et accompagnées par dix-huit colonnes en marbre. Le tout est surmonté d'un attique richement sculpté. Cette loggia est extrèmement agréable si vous visitez l'Opéra, dès l'arrivée des beaux jours. Une vue imprenable sur l'Avenue de l'Opéra s'offre à vous. Cette façade polychrome est très richement ornée de bustes, de statues et de groupes. Remarquez cette sculpture réalisée par Jean-Baptiste Carpeaux mais dont l'originale est désormais conservée au sein du musée d'Orsay, au fond du grand hall.
Le dôme qui s'élève au centre de l'édifice est orné d'un Apollon de Millet. Quant aux façades latérales, où se trouvent des pavillons, elles sont décorées de bustes de musiciens et de figures symboliques. A l'intérieur du théâtre, on admire surtout le grand escalier d'honneur, qui est un chef-d’œuvre, avec ses trente colonnes monolithes en marbre, et les fresques du plafond, par Pils. Nous restons épater devant cet escalier grandiose.
L’inauguration aura lieu en Janvier 1875 en présence du président Mac Mahon. On raconte que Garnier, coupable d’avoir servi l’Empire, devra payer sa place dans une loge de seconde classe … Les travaux s’étalent sur quinze ans, ce qui ne permet pas à Napoléon III de connaître de son vivant ce temple symbolique du Second Empire. La salle compte 2 131 places assises et attire toujours aussi nombreux les spectateurs. Classé monument historique en 1923, il faudra attendre 1964 pour faire rentrer l'art contemporain au sein de l'Opéra Garnier, à travers les peintures du plafond de la salle de spectacle réalisées par Marc Chagall et représentant 9 opéras célèbres.
La bibliothèque, quant à elle, est l'une des plus riches du monde. Le musée conserve des souvenirs d'artistes célèbres, ainsi que des manuscrits, des portraits, des maquettes.
Symbole du nouveau Paris haussmannien, l’Opéra reste, près d’un siècle et demi plus tard, l’une des plus belles merveilles architecturales de la Capitale. Au fil des ans, l’Opéra de Paris – classé monument historique en 1923 – continue de séduire les visiteurs par son luxe. Il faut attendre 1964 pour observer une véritable évolution à savoir les peintures du plafond de la salle réalisées par Marc Chagall. La magie de Garnier n’a pas fini de s’éteindre … ni celles des anecdotes relatives à l'édifice.
Découvrez le compte de l'Opéra Garnier sur Twitter qui nous offre l'actualité en coulisses de l'Opéra Garnier et l'Opéra Bastille : live chat ; répétitions ; bons plans ; ventes flash ; etc.
" Je me disais aussi, puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l'impression là-dedans ...", c'est là que naît le terme qui va couvrir l'un des plus impressionnants courants artistiques par le critique d'art Louis Leroy, devant la peinture de Claude Monet : Impression soleil levant.
L'impressionnisme est un mouvement pictural français de la seconde moitié du XIXe siècle. Fortement critiqué aux débuts, comme avec le critique Louis Leroy, ce mouvement va néanmoins se développer de 1874 à 1886 par l'intermédiaire des Expositions publiques à Paris et marque ainsi la rupture de l'art moderne avec la peinture académique. L'Académie régissait les règles de " bons goûts " en privilégiant l'enseignement du dessin et ou la copie des modèles de la sculptures antique qui constituait un idéal parfait de beauté. À l'inverse, ce nouveau mouvement privilégie l'utilisation d'angles de vue inhabituels, mettre en avant des impressions fugitives, suivre les phénomènes climatiques et lumineux (que nous verrons notamment sur la représentation de la Cathédrale de Chartres) plutôt que l'aspect stable des choses, des lieux et des personnes.
La peinture impressionniste reste l'époque la plus fascinante de l'histoire de l'art moderne et la plus aimée du public, dont moi.
Partons à la découverte des principaux fondateurs de ce courant
Edgar Degas, notamment connu pour ses danseuses représentées et façonnées sur ces jeunes filles de bonne famille (ou non) pendant leurs classes et leurs entraînements réguliers, tout proche de la rampe mais également au sein des coulisses. L’intérêt de Degas pour les danseuses révèle une certaine obsession pour la femme, de son corps et que partage la société de l’époque, comme en témoigne le succès que ses œuvres obtiennent de son vivant auprès des critiques et des amateurs d’art. Le microcosme du théâtre, de la musique et de la danse est une source inépuisable et va devenir un lieu d'observation privilégié des rapports humains et des rapports contradictoires entre l'art, le travail et les affaires. Pour certaines jeunes filles qui n'étaient pas issues de la bourgeoisie, l'histoire est beaucoup plus triste qu'elle n'en paraît car très souvent leurs cours étaient payés par des "protecteurs" en échange de "services intimes".
Edouard Manet, initiateur de la peinture moderne mais qui au départ se destinait à une carrière dans la marine et qui lui a donné le goût des voyages. Delacroix est sans conteste son maître dans le domaine de la peinture. Refusé à de nombreuses reprises aux Salons, preuve à l'appui avec la création du Salon des Refusés de 1863, et durant lequel Manet présentera deux de ses plus grandes oeuvres majeures : le déjeuner sur l'herbe (avec la représentation d'une femme nue au milieu de gentlemen en haut-de-forme) et Olympia (jeune cocotte typiquement parisienne en présence de sa servante et du chat noire, symbole de la lubricité). Mais attardons-nous sur le bar des Folies-Bergère. Une oeuvre triste à travers le regard lointain et rêveur de Suzon, jeune serveuse du café-concert, et où l'artiste nous offre deux Suzons, l’une se pliant à la demande du client (dans le reflet du miroir), l’autre s’échappant dans une sphère supérieure, loin des contraintes de la vie sociale. Le miroir, quant à lui, dispose d'un second avantage, la possibilité d'observer en tant que spectateur la vie de ce Paris d'autant avec des femmes élégantes et des hommes en hauts-de-forme admirant des acrobates sur des trapèzes.
Gustave Caillebotte, peintre, mécène et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882, Gustave est un personnage à multifacette en se passionnant également pour le nautisme, la philatélie et l'horticulture. Deux tableaux ont retenu mon attention. Le premier représentant deux gentlemen en habits et haut-de-forme, le Balcon donnant sur le boulevard Haussmann. Cette peinture illustre la brutale métamorphose de Paris sous le Second Empire avec la création d’une ville bourgeoise et l’édification d’un ensemble urbanistique cohérent. Un homme sur son élégant balcon en fer forgé, se penche pour regarder l’animation des trottoirs et nous offre une oeuvre vive et fraîche, caractéristiques de la peinture impressionniste. Un regard émouvant de deux hommes, en retrait, devant le bouleversement spatial et social de Paris et plus largement sur l'ensemble de la France. Je vous conseille cette image comme fond d'écran d'ordinateur, elle fait fureur au bureau.
Quant à la deuxième oeuvre, qui avait été refusée au Salon, du fait de la simplicité du sujet : les raboteurs de parquet. Largement représentés, les ouvriers des campagnes ont été les sujets favoris de nombreux artistes, à l'inverse des ouvriers de la ville. Caillebotte traite son sujet avec une dignité et une sobriété qui excluent tout misérabilisme grâce à la chaleur des couleurs, la musculature mise en valeur par une lumière rasante et qui indique la noblesse du travail ainsi que la qualité du matériau : le bois. Caillebotte célèbre ici la dignité des travailleurs et l’amour du travail bien fait. Vous trouverez cette oeuvre au musée d'Orsay, au 5ème étage dans l'aile réservée aux impressionnistes. Le choix de l'emplacement central confère à cette oeuvre une place idéale afin d'être apprécié pleinement.
Pierre-Auguste Renoir, à l'inverse d'autres peintres, il est d'origine modeste. Grand ami de Monet qui ne souhaite peindre que des paysages à l'inverse de Renoir ayant plus d'affinités pour la peinture figurative. Le Bal du Moulin de la Galette, chef d'oeuvre et qui sera acheté par Gustave Caillebotte lors de l'Exposition. Il s'éloigne néanmoins de l'Impressionnisme pour adopter une peinture plus classique lui permettant de sortir d'une misère naissante. Son art s'affirme et son coup de pinceau trace des lignes plus marquées avec des contours plus soulignés. Ceci est visible dans le fameux Déjeuner des canotiers à la Maison Fournaise à Chatou. Cette toile de grand format sera la toute dernière su style impressionniste par Renoir. La femme au premier plan à gauche est Aline Charigot qui deviendra sa future femme et le personnage au premier plan à droite serait Gustave Caillebotte, représenté ici plus jeune.
Claude Monet, principal fondateur de l'impressionnisme et grand ami du Tigre, Georges Clémenceau, amateur d'art passionné. Il appréciait également Edouard Manet et souhaitait que l'État achète l'Olympia, qui fut refusé mais grâce à l'aide de Monet, fut acheté et donné au Louvre. C'est de cette amitié riche en correspondance mais également en visites, notamment à Giverny, que va naître le cycle des Nymphéas. Le site Google Art nous permet d'explorer ce musée intimiste et parcourir les Nymphéas à travers une visite virtuelle.
La maison de Giverny de Claude Monet, où il vécut plus de 43 ans de 1883 à 1926. Passionné par le jardinage, il a conçu ses jardins comme de véritables peintures. En 1893, il aménage un étang qu'il recouvre de nénuphars et crée un jardin d'inspiration japonaise, "pour le plaisir des yeux et aussi dans un but de motifs à peindre". Son jardin devient alors, jusqu'à sa mort, sa source d'inspiration la plus féconde. Il disait "mon plus beau chef-d'oeuvre c'est mon jardin". Je vous conseille de faire cette visite dès l'arrivée des beaux jours.
Á 75 km de Paris, en plein coeur de la Normandie, vous apprécierez ce lieu paisible avec son jardin (malheureusement coupé en deux par une route). Vous ressentirez au sein de la maison, l'atmosphère de ce lieu calme avec la cuisine, le salon bleu et la salle manger jaune, ouverts sur le jardin. Mais également l'atelier de l'artiste, à travers une grande baie vitrée et qui a fait le sujet d'une reconstitution. Á l'étage, se trouve les appartements privés dont la chambre de Claude Monet.
Mais avant de découvrir toutes ces merveilles, déjeuner à l'ombre des arbres en sirotant une citronnade. Je vous conseille La Guinguette, petit restaurant sans prétention, mais furieusement appréciable pour sa terrasse et son accueil chaleureux.
" Il faut vivre avec les tableaux pour les comprendre "
Portrait d'un mécène visionnaire de l'art moderne
Issu d'un milieu aisé, la fortune de la famille Chtchoukine provient du père de Sergueï, Ivan Vassilievitch Chtchoukine, fondateur de la dynastie industrielle des Chtchoukine. Important grossiste en textiles, la firme I.V. Chtchoukine & Fils, sera reprise par Sergueï en 1890. Ce talentueux manager sera vite surnommé en Russie " le ministre du commerce ". Il épouse en 1884, l'une des plus belles femmes de Russie, Lydia Grigorievna Koreneva, dont sa famille a fait fortune dans les mines du Donbass en Ukraine. Ils donneront naissance à 4 enfants.
Peu de temps avant sa mort, le père de Sergueï lui offre, pour la naissance de son premier enfant, le palais de la princesse Trubetzkoy, issue de la plus haute noblesse. Sergueï Chtchoukine dispose d’une magnifique demeure à deux pas du Kremlin. Naturellement, il va s’orienter vers ce qui est, à l’époque, un autre brevet de réussite sociale et économique : la collection d’art.
À Paris, où le conduit l'Orient-Express, il achète son premier tableau, en 1898, à l'âge de 44 ans, dans une galerie rue Laffitte, " l’Avenue de l’Opéra " de Camille Pissarro (un premier achat très classique respectant les goûts de son époque). Pissarro représente une vue en contre plongée de la place du Théâtre français. Installé dans une chambre du Grand Hôtel du Louvre, Pissaro exécute plusieurs tableaux de la vue urbaine qui s’offre à lui. L’artiste perpétue en cela la tradition impressionniste d’une variation sur un thème. Le tableau est sans doute peint par une belle journée d’hiver (ciel bleuté, arbres dépouillés) et peut-être après une pluie, comme l’indiquerait la trainée de lumière placée en diagonale, partant de la droite, qui illumine le tableau.
Inventé un musée d'art moderne
Mais rien de mieux que le voyage pour éduquer le goût de Sergueï, qui va confirmer sa douce passion pour les jeunes peintres français du 19e siècle : Cézanne, Monet, Degas, Matisse... et ainsi aller à contre-courant de son époque. Peu à peu, les murs du palais Troubetskoï se recouvrent de toiles aux formes et aux couleurs détonantes. Une décoration pas vraiment du goût de la bonne société moscovite conviée aux réceptions fastueuses données par Chtchoukine. En une dizaine d’années, de 1898 à 1908, la collection comptera 13 Monet dont la version complète du Déjeuner sur l’herbe, 8 Cézanne dont Mardi gras,
16 Gauguin tahitiens que Sergueï accrochera bord à bord dans sa salle à manger proposant une composition saisissante à la manière des iconostases orthodoxes. S’ajoutent 4 Van Gogh, 3 Renoir, 5 Degas, 4 Maurice Denis, 2 Puvis de Chavannes et bien d’autres maîtres. Une collection qui va s'agrandir d'années en années et de manière obsessionnelle.
Impressionnisme, cubisme, fauvisme, Sergueï collectionne avec une folle passion les peintres français du nouveau siècle. Contre son milieu bourgeois privilégiant la peinture russe classique, contre les traditions de son pays et contre son temps.
Ce train de vie luxueux et sans souci est interrompu en 1906 par la mort d’un fils, puis, quelques mois plus tard, par celle de sa femme... "J’ai choisi de me retirer, d’abandonner la vie moderne", écrit l’homme accablé à son frère. Mais sa passion, plus forte, sera sa consolation : Sergueï repart à Paris, admirer ses peintres préférés. Il acquiert plusieurs Gauguin, et découvre Matisse, à qui il achète une nature morte, pour voir... avant de s'enticher du peintre et de ses tableaux. Les deux hommes s’écrivent, s’estiment. Le mécène commande à l'artiste "la Danse" et "la Musique" pour décorer l'escalier de son palais. " On dit que je fais du tort à la Russie et à la jeunesse russe en achetant vos tableaux...", lui confie-t-il. Il ne disposera pas moins de 38 Matisse au sein de sa demeure.
À partir de 1908, il ouvre sa collection au public tous les dimanches matin. Les amateurs d’art s’y précipitent et son audace est reconnue par tous les artistes avant-gardistes. Cette même année, Matisse le présentera à Picasso de qui il possèdera près de 50 œuvres. La révolution de 1917 met fin à la monarchie et séparera ce visionnaire de l'art moderne de sa collection en 1918. La légende voudrait qu'il ait caché des diamants dans la tête de la poupée de sa fille. Le Palais Troubetskoï devient alors le premier musée d’art moderne occidental. Chtchoukine meurt à Paris en 1936 et ne verra pas le partage de sa collection, en 1948, entre le Musée Pouchkine de Moscou et le Musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg.
Parmi les oeuvres présentées durant l'exposition à la Fondation Louis Vuitton, voici mes trois oeuvres favorites
Le déjeuner sur l'herbe de Claude Monet, peint en 1865 en réponse au déjeuner, jugé scandaleux, d'Edouard Manet. Cette étude complète où l'on reconnaît Camille Monet et Frédéric Bazille est une parfaite démonstration du nouveau style impressionniste, où la lumière est au centre de l'oeuvre. La composition classique de l'époque est oubliée, avec des personnes allongées par terre ou adossées à un arbre. Sur le tronc, on remarque parfaitement un graffiti représentant un coeur, entouré d'initiales. Une modernité tellement présente au sein d'une toile anti-conformiste pour son époque.
La femme à l'éventail de Picasso, première acquisition de Chtchoukine pour cet artiste dont il dira : Picasso m'a hypnotisé. Pablo Picasso se passionne pour l’analyse de la forme et réduit toute chose à des volumes simplifiés rappelant le cube, la sphère et le cylindre. Il devient l'un des initiateurs du cubisme. Cette toile initialement installé seule par Sergueï au sein d'un couloir sombre, donnera au collectionneur par la suite une envie frénétique d'enrichir sa collection.
La modernité des formes, des couleurs ainsi que l'influence de l'art africain, donne un nouvel élan durant notre visite au sein de la Fondation. Cette oeuvre fut acquise après le décès du fils et de la femme de Sergueï, qui va complètement transformer son goût.
La desserte rouge de Matisse, représentatif du fauvisme, peint en 1908, à la demande de Sergueï qui souhaitait une grande toile, de couleur verte. Mais en plein milieu de la réalisation, Matisse décide de mettre le rouge au centre de l'oeuvre. Dans ce tableau de genre est représenté une salle à manger dont le même motif est utilisé sur la table et sur les murs (bleu, violet), donnant une impression de continuité. C'est à peine si une ligne très fine permet de distinguer la nappe qui couvre la table du papier peint (ou de la tapisserie) du mur. La toile m'a hypnotisé de par ses dimensions extraordinaires et par la force de cette couleur. La fenêtre est traitée comme un tableau et le personnage sur la droite semble réduit à un simple élément de décor. En dépit d'une certaine mélancolie qui semble planer sur la scène, en raison de la position du personnage et de son attitude préoccupée, la couleur rouge dominante donne à cet intérieur une atmosphère chaleureuse qui s'oppose aux couleurs plus froides de l'extérieur.
Découvrez ce documentaire très bien réalisé et qui nous explique le cheminement et l'évolution des goûts artistiques de Sergueï Chtchoukine : Sergueï Chtchoukine, le roman d'un collectionneur ARTE
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Un site institutionnel reste la meilleure façon pour le domaine de l'art et les musées de présenter leurs collections, de donner des informations historiques et pratiques, de proposer des visites et des activités et mettre en avant leur programmation. Certains sites Internet sont très bien conçus et nous offre une véritable expérience culturelle et intuitive. Partons à la découverte de trois exemples avec le Google Art Project, Paris 3D et le site du Metropolitan Museum.
Google Art Project
C'est un service mis en ligne par Google, permettant de découvrir virtuellement plus de 160 musées dans le Monde entier. Parmi les musées ayant intégré le projet "googlïen", on compte six musées français : le musée de l’Orangerie, le musée d’Orsay, celui du quai Branly, des châteaux de Fontainebleau, Versailles et Chantilly. Visiter les plus grands musées du monde, directement au chaud depuis son canapé, est devenu possible. Se balader à travers les plus célèbres galeries d'art et sans devoir prendre aucun transport. Voir de plus près un Seurat, un Van Gogh ou bien encore un Botticelli. C'est possible, sans bouger de chez soi, en quelques clics, à travers plus de 32 000 œuvres (peintures, sculptures, street art...) en haute définition.
Partez à la découverte du Château de Versailles, à travers des visites virtuelles et des photos d'époque.
Paris 3D est un site qui nous offre la possibilité de voyager à travers les âges dans une reconstitution inédite de notre capitale en 3D au travers d'une application immersive. Avez-vous jamais rêvé d’assister à la construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de découvrir la Bastille détruite en 1789 ou encore vous baladez à l'ombre de la construction de la Tour Eiffel ? Personnelement moi oui. Alors plongez au coeur de l'histoire de la ville et admirez les évolutions spectaculaires de Paris.
Le site du Metropolitan Museum (MET) nous propose 100 chefs d'oeuvre de la collection du Met qui sont décryptés sous formes de petites vidéos (de 2 à 4 minutes environ), sous-titrées en français. Une façon originale et didactique d'aborder les thèmes de l'art. Prenons l'exemple du peintre, Henri Matisse à travers son livre de dessins, Jazz.
Mais de nouvelles façons de communiquer et de partage d'informations émergent avec Instagram. En outre des sites institutionnels, riches en informations et qui nous donne une parfaite image lisse de l'institution, la multiplication des comptes Instagram, permet aux musées de faire découvrir leurs établissements de manière différentes. En passant par les coulisses, en explorant les réserves, en partageant des contenus de leurs visiteurs, ces comptes "off" sont appréciés par les passionnés et les curieux.
Réseau social extrêmement populaire depuis plusieurs mois, Instagram permet de capturer et partager ses photos avec le monde entier. Principal avantage, à travers différents filtres, qui permet à n'importe quelle photo, d'être embelli.
L’influence croissance d’Instagram dans le monde de l’art
Depuis son lancement en 2010, l’application de partage de photos Instagram a su s’imposer comme un véritable réseau social mais, devient également, l’une des plateformes sociales les plus influentes dans le monde de l’art, séduisant aussi bien les artistes que les commissaires et les galeries.
De plus en plus de musées et d’organismes culturels organisent des événements rassemblant plusieurs utilisateurs du réseau social Instagram. L’objectif est d’améliorer la visibilité des œuvres, et ainsi d’attirer un public plus large et surtout plus jeune.
Le Musée du Louvre est le seul musée français à apparaître dans le Top 30, en position 6 par le nombre de followers. Un véritable engouement qui a pris très vite de part la qualité des photos et le repost des photos des visiteurs.
Construit en 1727 et achevé en 1753, l'hôtel de Biron, situé rue de Varenne, fut dessiné par l'architecte Jean Aubert dans un somptueux parc de trois hectares, en plein coeur de Paris pour le financier Abraham Peyrenc de Moras. À sa mort, l'hôtel fut loué à la belle fille de Louis XIV (la duchesse du Maine Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé) pour finalement être vendu au maréchal de Biron et rebaptisé de son nom.
cour d'honneur (avant la démolition des annexes)
Ce n'est qu'en 1900, que le bâtiment accueil provisoirement de nombreux artistes dont Jean Cocteau, Henri Matisse et bien sûr Auguste Rodin qui s'y installa en 1908. Cette photo montre l'hôtel et le jardin, à cette époque, qui recevait la collection personnelle antique de sculptures de l'artiste.
Charles Berthelomier, L'Hôtel Biron, côté jardin, vers 1910
Un échange de bons procédés, comme tant d'autres, puisque Rodin propose à l'État Français, propriétaire du domaine, de remettre à l'État l'intégralité de ses collections, à condition que l'hôtel Biron devienne le musée Rodin. Ses collections se compensent des sculptures ainsi que ses photographies, archives, dessins, droits patrimoniaux, meubles et objets personnels.
Un écrin parfait pour l'artiste Auguste Rodin
Forte d'une rénovation encore toute fraîche, je suis reparti à la découverte de ce musée, qui malgré un cadre somptueux, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, manque selon moi, d'un charme imprespectible, qui fait que l'on s'y sent bien. Je vous recommande une visite le mercredi fin d'après-midi (jour de la nocturne) pour profiter du jardin et déambuler, le soir venu, dans les pièces de l'hôtel avec en décor, le dôme des Invalides illuminé.
Le Penseur avec pour fond de décor un des
monuments les plus resplendissants de Paris :
le dôme doré des Invalides
Après une balade dans cet espace à l'abrit du tumulte parisien, nous sommes immédiatement impressionnés par l'immense entrée qui nous plonge au sein d'un joyau de l'architecture rocaille parisienne. Cet ancien hôtel particulier accueille sur deux étages les oeuvres, si émouvantes, d'Auguste Rodin, ainsi que sa propre collection d'oeuvres d'art (sculptures et tableau).
entrée deservant le rez-de-chaussée et le premier étage
salles du rez-de-chaussée donnant sur le jardin
La présentation porte un nouveau regard sur les collections du musée et le processus créatif de l’artiste est au cœur de la réflexion de ce parcours. À cette occasion, de nombreuses pièces en plâtre, qui illustrent la genèse de l’œuvre de l’artiste, ont été restaurées et sorties des réserves.
Le parcours à la fois chronologique et thématique se déroulera sur 18 salles ainsi qu’un espace dédié aux collections d’arts graphiques et de photos, qui n’existait pas. Une salle (« Rodin à l’hôtel Biron ») restituera la présence de Rodin à l’hôtel Biron, sa demeure à partir de 1908. Le mobilier a été restauré à cette occasion, et ce cabinet de curiosités présentera à la fois des œuvres du maître mais également des éléments de sa collection d’antiques à laquelle il tenait beaucoup. Cette collection, peu montrée jusqu’à maintenant, fera elle aussi l’objet d’une présentation dans la salle « Rodin et l’Antique », plus de cent fragments antiques entourant l’Homme qui marche seront accrochés au mur, reflétant l’admiration que Rodin portait à l’Antique ainsi que la diversité de sa collection.
L’accrochage d’une cinquantaine de peintures de la collection de l’artiste sera également une découverte pour le public, Le Père Tanguy de Van Gogh ou Le Penseur d’Edward Munch, mais aussi Le Théâtre de Belleville d’Eugène Carrière restauré pendant 3 ans au Centre de recherche et de restauration des musées de France, qui a retrouvé son éclat.
- See more at: http://www.musee-rodin.fr/fr/le-musee/renovation-de-lhotel-biron#sthash.gfAiQiNW.dpufFaisant suite à la restauration complète de l'hôtel, pendant trois années, la présentation porte un nouveau regard sur les collections du musée et le processus créatif de l’artiste. Le parcours à la fois chronologique et thématique se déroulera sur 18 salles ainsi qu’un espace dédié aux collections d’arts graphiques et de photos. Le mobilier a été restauré à cette occasion ainsi que le parquet soumis aux nombreux pas des visiteurs. Un cabinet de curiosités présente des œuvres du maître mais également des éléments de sa collection d’antiques à laquelle il tenait beaucoup et dont nous observons la qualité sur la photo au début de l'article. Cette collection, peu montrée jusqu’à maintenant, fera elle aussi l’objet d’une présentation dans la salle « Rodin et l’Antique », plus de cent fragments antiques entourant l’Homme qui marche seront accrochés au mur, reflétant l’admiration que Rodin portait à l’Antique ainsi que la diversité de sa collection.
sculpture : la Cathédrale réunit en une même œuvre deux mains droites, appartenant à deux figures distinctes
Cette collection l'aide dans son travail de sculpteur. Quand Rodin isole une partie d’un corps, il y concentre toute l’énergie d’un mouvement et rassemble le regard sur ses lignes de force. Rodin est donc l'artiste qui assure transition vers la modernité, par l’audace des formes qu’il impose à cette nouvelle sculpture
L'étude du corps de la part de Rodin devient obsessionnelle. Rodin n’a eu de cesse d’étudier le corps humain. Mais pour lui, le corps est rarement idéal, conforme à la représentation classique et fait appel à des vagabonds pour étudier avec minutie, ce corps réel et souffrant, illustrant parfaitement la dureté de la vie.
Rodin donne à voir cette réalité, vouant une absolue fidélité à la perception qu’il a d’une Nature, à l’origine de tout ; car " tout l’art se trouve dans la nature et le besoin d’exprimer la vie ". Rodin avait heurté le sens commun avec L’Age d’airain en surexposant le corps, au point que l’on a cru d’avoir moulé celui de son modèle. Un véritable scandale pour l'époque car cette technique n'était pas considérée comme artistique.
Une belle visite en perspective, à prévoir, dès l'arrivée des beaux jours. Un guide multimédia est disponible, en plus de votre billet d'entrée et nous proposant plus de 2 heures de visite, au sein de l'hôtel mais surtout dans les jardins magnifiques, à travers un plan interactif. Quant au site Internet, ce dernier est agréable, pratique et avec une quantité d'informations riche.
Rappelons qu’il y a deux musées Rodin, celui à l'hôtel Biron, que nou svenons de voir et le deuxième situé à Meudon.
La villa des Brillants, située sur les hauteurs de Meudon, est une maison de style néo-Louis XIII, d’allure modeste, en briques et pierres, qui fut achetée aux enchères par Auguste Rodin le 19 décembre 1895. Vous retrouverez de nombreux plâtres, dont ceux des œuvres monumentales de Rodin dans leurs états successifs : La Porte de l’Enfer ou encore Les Bourgeois de Calais.
Une visite à prévoir, tout proche de Paris, mais uniquement les vendredis, samedis et dimanches après-midi. Prenez votre Pass'Navigo et vos lunettes de soleil.
Le printemps arrive et les expositions fleurissent au quatre coin de notre belle Capitale. La conception de ce bouquet muséale est riche en couleurs et le programme qui nous est offert est d'un éclectisme certain.
Hubert Robert, un peintre visionnaire au musée du Louvre (du 9 mars au 30 mai 2016)
Le musée du Louvre rend hommage à l’un des plus brillants artisans de sa création, artiste de premier plan au talent visionnaire. Bien plus que le peintre de ruines et de paysages dont la postérité a gardé l’image, Hubert Robert fut l’un des plus grands créateurs d’imaginaire poétique du 18e siècle et véritable homme des Lumières. Une exposition captivante avec de magnifiques portraits et où l'on apprend qu'il fut également à l'origine du mobilier de Marie-Antoinette à la Laiterie de Rambouillet. Je vous invite à vous rendre au Louvre le mercredi ou vendredi soir pour profiter des nocturnes et surtout du silence et du calme, loin des assauts des nombreux touristes.
Hubert Robert, Projet d'aménagement de la Grande Galerie du Louvre
Le Douanier Rousseau, l'innocence archaïque au musée d'Orsay (du 22 mars au 17 juillet 2016)
Le Musée d'Orsay revient sur la carrière du Douanier Rousseau, dans une grande exposition réunissant une centaine d'oeuvres du peintre. Autodidacte, roi de la jungle imaginaire, considéré comme étrange et naïf à son époque. Tout au long de cette exposition, les oeuvres du Douanier Rousseau dialoguent avec les tableaux de maîtres du XXe siècle, dans laquelle on croise de nombreux artistes célèbres, tels que Seurat, Delaunay, Kandinsky ou Picasso, qui présentent un lien très fort avec le Douanier Rousseau. Une exposition émouvante de cet artiste à travers des histoires touchantes, dont une avec son ami et critique d'art, autour de la nature morte à la cafetière. Tout comme le Louvre, le musée d'Orsay dispose d'une nocturne, tous les jeudis soir, où vous pourrez profiter d'un restaurant dans un cadre exceptionnel, pour clôturer en beauté cette visite.
L'Art et l'enfant au musée Marmottan Monet (du 10 mars au 3 juillet 2016)
Chefs-d’œuvre de la peinture française : Cézanne, Chardin, Corot, Manet, Monet, Matisse, Renoir, Picasso… l'exposition met en avant les enfants dans l'art, on étudie alors quelle place les artistes, et la société, ont donné à nos chères têtes blondes, du XIVe au XXe siècle. Une invitation à découvrir sous un jour nouveau des chefs-d’œuvre tel L’enfant au toton de Chardin, La béquée et La leçon de tricot de Millet, Le Clairon d’Eva Gonzalès, Le petit marchand de violettes de Pelez, Promenade à Argenteuil de Monet, Eugène Manet et sa fille Julie de Berthe Morisot, Les enfants de Martial Caillebotte et La Leçon de Renoir, Le ballon de Vallotton, Le portrait de Pierre par Matisse et Le peintre et l’enfant de Picasso. Vous pourrez également y admirer en toute quiétude les plus fameux Monet, comme Impression, soleil levant, et diverses versions des Nymphéas.
Apollinaire, le regard du poète au musée de l'Orangerie (du 6 avril au 18 juillet 2016)
Cette exposition rassemble un ensemble d’une cinquantaine d’œuvres prestigieuses, issues de collections particulières et d’institutions européennes et américaines majeures, qui retrace l’histoire de l’Impressionnisme, de ses peintres précurseurs aux grands maîtres. J'avoue un intérêt tout particulier aux impressionnistes,et l'art en plein air, offre aux peintres tels que Monet, Degas, Renoir, Pissarro, Boudin, Morisot, Caillebotte, Gonzales, Gauguin... un atelier grandeur nature. La Normandie devient ainsi, pendant un siècle, la destination préférée des peintres d'avant-garde. Une exposition à ne pas louper avec une grande richesse de peinture et d'explications sur l'engouement de la Normandie par les peintres impressionnistes. Offrez-vous une pause gourmande au sein du Café de l'hôtel particulier.
Monumenta, comme chaque année au Grand Palais, est un défi hors du commun, une installation inédite sous la Nef du Grand Palais. Pour cette 7e édition, le Grand Palais a invité Huang Yong Ping, un grand artiste d'origine chinoise, à se confronter aux 35 mètres de la Nef. Fidèle à cette manière de dénoncer la mondialisation, l'artiste prépare pour Monumenta une installation composée de huit îlots (un chiffre qui en Chine exprime la totalité de l'univers) de couleurs différentes surmontés d'une structure dont l'ombre se mêlera nervures métalliques de la verrière.